Oncogenesis Stress Signaling (OSS)

Inserm U1242 - Université de Rennes 1
Coss

Elle accueille des médecins et des chercheurs du Centre de lutte contre le cancer Eugène Marquis, de l'Inserm, de l’université de Rennes 1 et du CHU de Rennes : l’équipe Oncogenesis Stress Signaling (COSS), emmenée par Patrick Legembre et co-dirigée par Eric Chevet (directeurs de recherche Inserm) intègre également des chimistes dans une démarche de recherche transdisciplinaire et translationnel

Projet scientifique

COSS analyse les mécanismes d’adaptation des cellules tumorales aux pressions internes et environnementales (stress) afin d’élaborer des molécules spécifiques capables de les perturber.
Objectif : déclencher la mort des cellules cancéreuses, ou les affaiblir avant/pendant/après traitement par chimiothérapie.

Pour analyser et attaquer ces mécanismes, COSS étudie trois stress subits par les cellules cancéreuses dans leur environnement : les dommages de l’ADN (Rémy Pedeux), la réponse immunitaire (Patrick Legembre) et le stress du réticulum endoplasmique (Éric Chevet).
Leur point commun ?
Ils s’intéressent tous à la manière dont la cellule cancéreuse prend en compte et s’adapte aux stress liés à son état.Une cellule devient cancéreuse en partie car elle peut déjouer les défenses immunitaires, résister à son environnement (manque d’oxygène par exemple) ou à des stress internes, liés à l’activation de gènes responsables de leur état cancéreux (oncogènes). Ces oncogènes contraignent la cellule à mobiliser des ressources considérables et par conséquent à s’adapter ou à mourir. Des voies de signalisation spécifiques permettent à la cellule de résister et s’adapter à ces différents types de stress.

La recherche de l’équipe COSS vise à bloquer ces voies, afin de provoquer la mort des cellules tumorales. Ainsi, l’adaptation de la cellule à ces différents stress engendre en contrepartie des fragilités qui constituent des voies d’attaque efficaces.

Démarche translationnelle

Dans cette recherche, un atout majeur de l’équipe COSS est sa proximité immédiate avec les cliniciens du Centre de lutte contre le cancer Eugène Marquis et ceux du CHU de Rennes. Ainsi, les échantillons tumoraux cédés par les patients consentants peuvent être immédiatement étudiés dans les laboratoires de l’équipe, qui bénéficie d’installations de biologie cellulaire sans équivalent sur la place rennaise.Une fois les mécanismes pertinents identifiés et caractérisés, l’objectif est de créer des molécules capables de s’y attaquer spécifiquement. La contribution de Pierre Van de Weghe, chimiste et professeur à l’Université de Rennes 1, est alors déterminante. Par un véritable travail de confection moléculaire sur mesure, il élabore des molécules ciblant spécifiquement les voies de signalisation repérées par les biologistes.Une fois isolées, les molécules à la fois les plus efficaces et les plus spécifiques seront analysées pour leur toxicité dans de nombreux tests visant à créer de nouveaux médicaments anticancéreux.